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Sony bloque un film sous licence libre diffusé sur youtube
Europe/Paris Créée le 6 avril 2014 à 21h15
Par GamObs
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Ou comment l'application systématique et la gestion informatique du droit d'auteur est par définition et étymologiquement "injuste". C'est dit, on ne peut pas se passer du volet judiciaire pour appliquer des lois en rapport avec le droit d'auteur, d'autant plus quand la notion de droit d'auteur elle-même est fluctuante, discutée, réfléchie...

La preuve par l'exemple: la puissance symbolique de l'affaire est élevée, Sony Pictures a fait retirer un film indépendant réalisé par la fondation Blender et sous licence Creative Commons (source). Ce court métrage fait partie d'une série d'autres films promotionnels et financés par les dons de particuliers, d'entreprises et d'associations intéressés par le travail de Blender (aller plus loin).

Un événement qui montre deux choses, d'abord la faiblesse des mouvements de droits alternatifs qui ont vu le jour par nécessité sur internet; il y a la loi et son application, l'espace entre les deux laisse toujours place au moyen vulnérable aux influences (lobby), aux pressions (politique) ou autre. Ensuite, l'épisode montre que l'erreur (car je fais crédit à Sony d'une simple erreur) a des conséquences réelles qui s'apparentent à la censure (ou à l’abus de positions dominantes) , raison qui nous fait revenir au point d'introduction, une notice DMCA ne peut pas être pris en compte sans considération juridique, sinon elle légitime l'action de la censure dont la fin justifiera toujours les moyens.

Je n'ai aucun doute quant au fait que Blender obtiendra la remise en ligne de la vidéo en question, mais le symbole doit être inscrit dans le marbre, comme un exemple de plus démontrant l'évolution informe du droit sur internet.

Un commentaire
Le 07-04-2014 à 13:40:34
Par 111110101011

Yep, c'est un exemple de «dégât collatéral». La décision de censurer/non-censurer est aussi entre les mains de Google, ils auraient pu avoir l'oeil et refuser cette requête.
Si on veut une censure un peu efficace, on ne peut pas demander chaque fois l'avis d'un juge, car le temps de censurer un seul lien il y en auraient 10 autres de la même oeuvre qui auraient déjà repoussé.
Ils estiment peut-être que le système de DMCA est efficace, qu'il n'y a qu'un faible pourcentage d'erreurs et que ça légitime tout le processus.
Alors que veut dire une anomalie dans un système qui est voué depuis le départ à l'être... on privilégie les intérêts économiques et voilà.

Sans rapport avec cette actu, la fondation Blender est en train de récolter des fonds, ils ont fait l'annonce d'un projet de long métrage dernièrement, le projet GooseBerry (voir la news LinuxFR). Ambitieux car plus long que les précédents, et le défi de le réaliser avec des outils entièrement libres, il serait ainsi le 1er en son genre, si l'on exclue les videos que mami fait sous kdenlive.