Ange P2PFR.com
Hadopi : 37 000 euros pour comprendre !
Europe/Paris Créée le 9 janvier 2014 à 20h59
Par eKlipZ
Consultée 32023 fois

''


2014 est là, le temps des bonnes résolutions est arrivé...
A ce propos, la Hadopi n'en finit plus de communiquer sur ses résultats ou ses intentions, comme si elle devait encore justifier de son existence. Tout le monde le sait, elle devrait sous peu fusionner avec le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel). Nous vous indiquerons dans un prochain article les tenants et aboutissants d'un tel rapprochement.

Admettons qu'elle croie encore à sa survie (elle serait bien la seule, ceci dit...).
Donc, après avoir indiqué que le nombre de mails d'avertissements avait très fortement augmenté ces derniers mois (+165 % par rapport aux mois précédents) pour atteindre le million depuis janvier 2013, d'autres chiffres, bilans, etc. nous parviennent en cette fin d'année : 2013 sera un bon cru !

Toutefois, elle aime à préciser que ce chiffre était loin de pouvoir représenter la réalité : la Haute Autorité se contente d'étudier uniquement à peu près 1,5 million de demandes envoyées par les ayants droit. Et ce, par mois. Or, depuis 2010, la CNIL a autorisé ces mêmes ayants droit (ALPA, SACEM, SDRM, SPPF et SCPP) à transmettre jusqu'à 25000 demandes par jour, soit un peu moins de 4 millions par mois !
On l'aura compris : la Hadopi aime les chiffres et, sur ce point, la comm' bat son plein ! Quitte à parler pour ne rien dire... si bien que parfois la migraine nous guette !

Aujourd'hui, PC INpact nous indique que la Hadopi recherche un prestataire pour lui fournir les résultats d'une étude qui vient un peu tard tout de même, vous en conviendrez.
En effet, il s'agit d'indiquer quelles sont les raisons poussant les internautes à pirater ! Et plus précisément : « comprendre les motivations aux pratiques de partage ». Le montant alloué à cet appel d'offres est de 37000 euros. Un grain de poussière pour un budget de 12 millions d'euros ! Six mois plus tard, les résultats seront connus et conduiront probablement à de nouvelles dispositions pour mieux contraindre l'internaute-pirate à rester dans le droit chemin.
Bref, nous qui pensions bêtement que les raisons étaient connues depuis longtemps... Que nenni !
Pourtant, lors du vote de la loi, le sujet a bien dû être abordé, non ? Sinon, comment justifier une loi qui ne prend pas en compte les pourquoi et comment du piratage ?

Je vous le disais : à force de communiquer, tout devient flou et encore moins cohérent. Mais surtout ... ridicule.
Pour notre plus grand plaisir.


Source : PC INpact